Le plus souvent, la hausse de la température reflète les efforts du corps pour lutter contre une infection.
La fièvre n'est pas une maladie en soi, elle est un symptôme. Le signal que le corps lutte contre une agression telle qu'un assaut de microbes ou de toxines. Le plus souvent, surtout si elle n'est accompagnée d'aucun autre symptôme, elle disparaîtra spontanément, sans conséquence. Toutefois, dans certains cas, elle est le signal d'alarme de quelque chose de plus grave (voir ci-dessous "AVEC OU SANS LE MEDECIN"). Quelques conseils pour comprendre cette «amie à respecter», comme la qualifie le naturopathe, Christophe Vasey (*).
Pourquoi la fièvre ?
Le plus souvent elle est due à une infection microbienne (virus, bactéries, champignons, parasites… qui seront à l'origine de maladies). Elle peut aussi être une réaction à un corps étranger, à des cellules cancéreuses, à l'altération d'un organe, voire restée inexpliquée. «Sitôt que le système immunitaire a repéré l'existence d'un foyer infectieux, il active les défenses organiques, rappelle Christophe Vasey. L'accélération des combustions, des oxydations, des échanges, du transport, de la purification, des éliminations est productrice de chaleur et va conduire à l'élévation de la température du corps, autrement dit à la fièvre.»
A quelle température?
La température du corps est en moyenne autour de 37 C. Elle peut varier de quelques dixièmes en fonction des personnes, sans pour cela être anormale. On commence à parler de fièvre quand la température centrale s'élève de plus d'un degré au-dessus de la température normale. De 38 à 38,5 C, on qualifie la fièvre de légère; jusqu'à 39 de modérée; de 39,1 à 39,9 C de forte et au-delà de très forte fièvre.
Où prendre la température?
Le résultat peut varier en fonction de la région où l'on mesure la température. C'est pourquoi, il convient toujours de la prendre au même endroit et avec le même instrument. Les sites indiqués sont: sous l'aisselle et sous la langue, sachant qu'à ces endroits la température normale est en général située entre 36,5 et 36,9 C; le rectum (un peu invasif) et le tympan, très précis mais qui nécessite un thermomètre spécial.
Comment faire baisser la fièvre?
En méthode douce, par un refroidissant du corps. Les techniques sont multiples à commencer par les compresses d'eau froide sur le corps, particulièrement sur les mollets, les bains tièdes, c'est-à-dire de quelques degrés en dessous de la température du corps. A l'aide de médicaments, il convient de prendre du paracétamol (le plus conseillé) ou de l'ibuprofène. Eviter d'en prendre quand la fièvre est inférieure à 38,5 C, car elle est nécessaire à la destruction des germes. En outre, ces médicaments ne traiteront pas la cause de la fièvre! Ne pas oublier de… boire abondamment, de l'eau, du bouillon, des tisanes (tilleul, sureau, saule blanc). La fièvre fait transpirer et si l'on ne comble pas les pertes hydriques, elle peut entraîner la déshydratation. Se reposer: le combat que mène le corps contre l'infection le fatigue. Oxygéner et ne pas surchauffer la pièce où se trouve le malade: les poumons travaillent aussi davantage.
AVEC OU SANS LE MEDECIN ?
Il y a urgence quand:
- la fièvre s'accompagne de violents maux de tête, ou d'une raideur de la nuque, ou de vomissements, ou d'une diminution de la force musculaire, ou d'une sensation de malaise, ou de fortes douleurs dans la poitrine ou au ventre, ou de frissons violents, ou de troubles du comportement.
- la fièvre se manifeste suite à un séjour dans une région où sévit le paludisme.
Consultez un médecin quand:
- la fièvre persiste sans amélioration au-delà de 48 heures.
- la fièvre est associée à des douleurs urinaires, ou des maux de tête modérés, ou une gêne respiratoire.
- la fièvre survient au retour d'un voyage exotique
La fièvre chez l'enfant, et surtout chez le bébé, doit être prise très au sérieux. En cas de doute, consultez le site des HUG:
www.monenfantestmalade.ch ou appeler votre pédiatre.
(*) «La fièvre, une amie à respecter». Christophe Vasey, naturopathe. Editions Jouvence.
Source : Tribune de Genève, AMB, février 2009
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