Le nouveau régime de financement des soins ne fait pas que des heureux. Cependant, l'introduction d'une allocation pour impotence légère permettra aux aînés d'être mieux soutenus et de rester plus longtemps à domicile. Après dix ans de palabres, les deux Chambres du Parlement se sont enfin mises d'accord sur le nouveau régime de financement des soins. Patients et assureurs réagissent.
Au 1er janvier 2009, le nouveau ré gime de financement des soins remplacera les tarifs mis en place en 1998 pour contenir l'explosion des coûts dans les soins infirmiers, les soins à domicile et en EMS. Bonne nouvelle pour les assurés: la participation des caisses maladie est maintenue dans ces secteurs. Selon Santésuisse, l'as sociation qui défend les intérêts des assurances, celles-ci versent environ 2 milliards par an, ce qui couvre 60% des coûts.
Maintien à domicile facilité
La mise en place d'une allocation pour impotence légère dans les soins à domicile fait l'unanimité. Les retraités pourront ainsi être maintenus plus longtemps à domicile.«C'est un succès très important. Cela représente une somme de 217 fr. par mois. Elle permettra de prendre en charge quinze heures de soins pour les moins fortunés», estime Andreas Keller, responsable de la communi cation pour l'Association suisse des services d'aide et de soins à domicile.
Autre coup de pouce pour les retraités modestes: les plafonds des revenus déterminant le droit aux presta tions complémentaires sont revus à la hausse. La fortune nette déterminante passe de 25000 fr. à 37500 fr. pour les personnes seules, et de 40000 fr. à 60000 fr. pour les couples. La valeur limite pour un immeuble servant d'ha bitation est aussi revue à la hausse. Les propriétaires seront ainsi moins vite forcés de vendre leur logement pour financer les soins.
Des coûts à venir
La facture des soins non pris en charge par les assurances sociales (AVS, AI, APG) sera répercutée sur l'assuré, au maximum à hauteur de 20%. Le montant maximal laissé à la charge des assurés, source d'incer titude importante, sera fixé par voie d'ordonnance.
Les cantons épongeront le reste, mais leur réaction est pour l'heure incertaine. En effet, certains Etats ro mands paient encore la majorité du coût non couvert. Avec cette nouvelle législation, les plus généreux seront tentés de reporter la facture sur les patients.
Pas d'adaptation au coût de la vie
Cette nouvelle loi fédérale ne résout toutefois pas la question de l'augmentation du coût de la vie. En effet, le Parlement a renoncé à une clause d'adaptation. En période économique difficile, la santé risque de peser lourd sur les budgets. «Cela va très vite poser problème», confirme Jean-François Steiert, vice-président de la Fédération suisse des services aux patients.
Source : FRC Magazine, août 2008
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