3/19/2008 2:21:34 PM   /   bonus.ch - News   /   Assurance

Déterminants et évolution des coûts du système de santé en Suisse. Revue de la littérature et projections à l'horizon 2030

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RÉSUMÉ

L’étude mandatée par la section santé de l’Office fédéral de la statistique vise à obtenir une réponse à deux questions : quelles sont les principales causes de la hausse des coûts du système de santé et comment ces coûts vont-ils augmenter jusqu’à l’horizon 2030. Le rapport comprend donc deux parties. La première dresse l’état des connaissances sur les déterminants des coûts de la santé à partir de la littérature. La seconde décrit la méthode de prévision et présente les résultats.

Dans tous les pays développés, les dépenses de santé croissent plus vite que l’économie générale. Quelques pays (Finlande, Danemark, Autriche) contrôlent toutefois mieux la hausse des coûts que d’autres (Suisse, Etats-Unis). Dans une perspective de politique de santé, il est utile de connaître les causes de la croissance des dépenses. Il s’agit d’une question complexe car les facteurs explicatifs potentiels sont à la fois nombreux et interdépendants. Dans la plupart des travaux, les mêmes facteurs apparaissent : progrès dans la technologie médicale, attentes de la population, abaissement tendanciel du seuil à partir duquel on considère qu’une personne nécessite des soins, densité médicale, couverture d’assurance, allongement de l’espérance de vie, évolution de l’état de santé général.

Le vieillissement est une cause souvent évoquée de la hausse des coûts de la santé. La consommation médicale augmente en effet avec l’âge car non seulement la probabilité de recourir au système de santé mais aussi le volume de soins par patient sont plus élevés chez les personnes âgées. Cependant, les travaux menés en Suisse et à l’étranger montrent que le vieillissement ne contribue que pour une part relativement modeste – de l’ordre de 10 à 25% – à la hausse des coûts de la santé. L’impact attendu du vieillissement sur les dépenses dans 10 ou 20 ans dépend de la manière dont la santé générale et le degré d’incapacité des personnes âgées évoluera durant la même période. Les progrès dans la technologie sont toujours considérés comme un facteur explicatif important de la
consommation médicale. L’arrivée des nouvelles techniques permet de traiter des maladies jugées auparavant incurables et de détecter plus vite certaines pathologies. S’il y a des innovations qui économisent les ressources, l’effet global du progrès technique est cependant une augmentation des dépenses. Il faut encore mentionner comme facteur de hausse des coûts le fait que l’on considère aujourd’hui comme pathologiques – donc nécessitant un traitement – des états ou des symptômes qui auparavant ne l’étaient pas.

La prévision porte sur l’ensemble des coûts du système de santé, que les dépenses soient à la charge des patients, des assurances sociales et privées ou de l’Etat. Elle repose sur l’hypothèse d’un cadre social et institutionnel inchangé et n’intègre donc pas les mesures possibles ou envisagées visant à stimuler l’efficience et à réduire les coûts (fin de l’obligation de contracter dans le domaine ambulatoire et hospitalier, autorisation des importations parallèles de médicaments…). Toutes les dépenses sont exprimées à prix constants de 2004, autrement dit sans tenir compte de l’inflation.

Le scénario de référence se fonde sur la poursuite de l’évolution démographique observée dans le passé (scénario démographique moyen de l’OFS). La croissance des dépenses de santé par habitant, sans l’effet du vieillissement, est supposée identique à celle observée dans les premières années qui ont suivi l’introduction de la LAMal. L’effet combiné du vieillissement et de l’évolution de l’état de santé aux différents âges est estimé par simulation. La variante dans laquelle les années de vie gagnées le sont en bonne santé (« morbidité retardée ») aboutit logiquement à des prévisions de dépenses plus basses que la variante dans laquelle les années de vie gagnées le sont en mauvaise santé (« expansion
de la morbidité »). D’ici à 2030, les coûts de la santé seront multipliés par 2,2 dans l’hypothèse d’une amélioration de l’état de santé et par 2,4 si l’état de santé est inchangé. Ils atteindront 111,3 milliards de francs dans le cas d’une amélioration de la santé, avec une probabilité de 95% d’être compris entre 96,4 et 128,5 milliards. Si les progrès de la médecine, l’évolution du niveau de vie et des comportements en matière de santé ne permettent de réduire la fréquence des maladies et des incapacités dans la vieillesse, les dépenses s’élèveront à 122,8 milliards, avec une probabilité de 95% de se trouver dans un intervalle compris entre 106,4 et 141,8 milliards.

Source Office fédéral de la statistique (OFS), mars 2008

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