La Suisse mauvais élève pour les dons d'organes

Le nombre de donneurs d'organes décédés a reculé, passant de 90 en 2005 à 80 en 2006.
Avec 10,7 donneurs par million d'habitants, la Suisse arrive en avant-dernière position des
pays européens, devant la Grèce. En 2006 et 2005,38 patients sont morts faute de greffe.
"Malgré une augmentation ré-jouissante des donneurs vivants, le décalage entre le nombre
de receveurs et les organes à greffer s'intensifie", déplore Swisstransplant dans sa
statistique publiée cette semaine sur son site Internet. Les donneurs vivants sont passés
de 84 en 2005 à 125 en 2006.

Vers une meilleure information du public

Le don vivant concerne surtout les reins ou une partie du foie. Tous les patients ne peuvent
pas en profiter, relève la Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation
d'organes. Ceux qui ont besoin d'un coeur ou d'un poumon, provenant d'un donneur mort,
doivent donc attendre encore plus longtemps. "Il est possible que l'augmentation des
donneurs vivants soit due à une meilleure in-formation. Mais la pénurie de donneurs
décédés incite aussi, dans les cas où cela est possible, les donneurs vivants à se
manifester", explique Franziska Beyeler, coordinatrice à Swisstransplant. En 2006,
1304 personnes ont attendu un organe. Quelques 468 trans-plantations ont été réalisées,
contre 413 en 2005. Pour enrayer la pénurie de donneurs morts, Swisstransplant place ses
espoirs dans la nouvelle loi fédérale sur la transplantation, qui entre en vigueur le 1er juillet
2007. Des soignants spécialement formés auront pour tâche de détecter les donneurs
potentiels. Ils mèneront aussi les entretiens et examens prévus par la loi. A ce titre,
la fondation table aussi sur une meilleure information du public.

Source : L'Agefi