9/3/2009 4:28:34 PM   /   bonus.ch - News   /   Assurance

Sondage santé 2009 / La population est favorable à des mesures d'économie urgentes

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La crise économique et les coûts croissants de la santé laissent des traces chez les payeurs de primes. A tel point que 80 % des sondés estiment que des mesures d’économie urgentes doivent être prises dans le domaine de la santé. Ils se contredisent néanmoins quand il s’agit des solutions à mettre en œuvre. Car bien que leur attitude favorise la hausse des coûts, les assurés sont réticents à faire des compromis. L’idée de limiter soi-même le libre choix du médecin si les primes baissent en conséquence est toutefois largement plébiscitée. Près de 90 % des sondés sont par ailleurs favorables à un contrôle plus strict des factures par les assureurs.

La hausse des coûts engendre des hausses des primes: plus le temps passe, plus la population comprend ce rapport de cause à effet. 33 % pensent que les primes augmentent parce que l’on va trop souvent chez le médecin. Pour 28 %, ce sont les médicaments qui sont responsables de ces hausses. Mais à présent, 13 % de la population (2008: 4 %) estiment aussi que le manque de volonté à faire des économies est responsable de la hausse des coûts. L’évolution actuelle des coûts et des primes n’est pas sans conséquences : près de 80 % des sondés jugent les primes élevées, 30 % les trouvent même trop élevées (2008: 20 %). Ils ne sont plus que 16 % à affirmer que les primes ne sont pas un problème (2008: 24 %). Quatre personnes sur cinq estiment donc qu’il est très voire assez urgent de faire des économies dans le domaine de la santé.

Economiser, certes, mais avant tout chez les autres
Faire des économies ? Oui, mais où? La réponse reste contradictoire. Bien que la population se dise en partie responsable de l’évolution des coûts et des primes, elle préfère faire des économies là où elle n’est pas personnellement touchée: la prescription de médicaments et les prix des médicaments (84 % respectivement), les appareils et méthodes de la médecine de pointe ainsi que les prestations des assureurs-maladie (65 % respectivement), et enfin le nombre de pharmacies (58 %). Les sondés sont plus réticents lorsque leur propre consommation est concernée : aucune des propositions visant à mettre des barrières plus élevées aux consultations médicales n’a remporté un franc succès. La taxe de consultation n’obtient que 30 % d’approbations. La proposition de faire payer une taxe à ceux qui se rendent directement à l’hôpital au lieu de consulter leur médecin de famille recueille néanmoins une courte majorité (52 %).

Approbation de l’assurance de base duale

Les restrictions dans le choix des médecins ont également peu de chances d’aboutir. A moins que les assurés ne puissent décider eux-mêmes s’ils souhaitent ou non restreindre le libre choix du médecin pour bénéficier de primes plus basses. Pas moins de 73 % des sondés soutiennent l’idée d’une assurance de base duale. 71 % sont par ailleurs d’accord d’aller voir d’abord leur médecin de famille à chaque fois qu’ils tombent malades.

Les assurances complémentaires sont appréciées
Neuf personnes sur dix déclarent ne pas avoir changé d’assureur l’an passé. 66 % des sondés justifient cela par la satisfaction qu’ils éprouvent vis-à-vis de leur propre assureur-maladie. Les assurés comptent sur les prestations des assureurs : 88 % attendent de leur assureur qu’il contrôle minutieusement les factures des médecins. Le contrôle et le paiement des factures sont considérés par les sondés comme un avantage important de leur caisse-maladie (80 %). L’offre en assurances complémentaires est également très appréciée (90 %), de même que le remboursement rapide des paiements (79 %) et la fourniture de conseils et d’offres en matière de promotion de la santé (70 %). Ce qui est réjouissant pour les assureurs-maladie, c’est la hausse de 6 % concernant les services de conseil médical par téléphone.

Pas de changement fondamental du système souhaité

En dépit de la crise économique actuelle et de l’évolution peu réjouissante des coûts et des primes, la population ne souhaite pas de changement fondamental du système de santé. Cela prouve qu’aucune des propositions de réforme faites jusqu’à ce jour n’a réellement convaincu. S’y ajoute le fait que l’opinion concernant la solidarité entre malades et bien portants ainsi qu’entre pauvres et riches est toujours aussi forte. L’obligation de s’assurer, la prime par tête et la réduction des primes ne sont pas contestées. Les formes de financement alternatives ne recueillent, quant à elles, que peu d’approbation.

Le système de l’assurance de base largement méconnu
Le sondage santé révèle chaque année la méconnaissance du système de l’assurance de base alors même que l’obligation de s’assurer contraint tout un chacun à s’affilier à une caisse-maladie. Cette année aussi, les résultats des « questions de connaissance » n’indiquent aucun revirement de tendance. Par la même occasion, la part représentée par les frais administratifs des assureurs-maladie reste fortement surestimée (32 %) puisqu’elle n’est en réalité que de 5,7 %. Sur 100 francs de recettes de primes, plus de 94 francs sont donc reversés directement aux assurés sous forme de prestations.

santésuisse réclame des mesures durables
La population veut faire des économies sans remettre le système en question. santésuisse réclame également des mesures garantissant la pérennité d’une assurance-maladie finançable dans le cadre d’une concurrence réglementée. Pour atteindre cet objectif, il ne faut pas instituer des réglementations supplémentaires, mais mettre en œuvre des réformes durables – en plus de certaines mesures immédiates – qui mettent fin aux incitations nuisibles actuelles et favorisent une médecine efficace. La promotion des soins gérés, l’introduction du financement moniste et la concurrence, notamment entre les fournisseurs de prestations, font partie de ces réformes.

Parallèlement, santésuisse voudrait, par l’intermédiaire d’une campagne d’information, expliquer simplement et clairement les interdépendances au sein du système de santé (plus d’informations sous: http://www.santesuisse.ch/fr/dans_linteret_des_assures.html).

Modalités de réalisation du sondage santé

Mandaté par santésuisse pour la septième fois consécutive, le sondage santé a été réalisé par l'institut d'études de marché DemoSCOPE sur la base d'entretiens téléphoniques représentatifs, assistés par ordinateur, pendant les semaines 24 à 26. Le bureau Neff-Pidoux, Wissensmanagement, à Berne, a assuré la planification et l'évaluation de cette enquête menée auprès de la population. L'univers du sondage englobe la population de Suisse alémanique, de Suisse romande et du Tessin âgée de 15 à 74 ans. 1201 personnes ont été interrogées dans toute la Suisse. Les résultats de l’échantillon complet devraient concorder avec une probabilité de 95 % (précision de mesure de ± 2,6%) avec la population globale.

Source : Communiqué santésuisse, septembre 2009

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