1/13/2010 4:40:03 PM   /   bonus.ch - News   /   Assurance

Le marché des médicaments génériques a stagné en 2009

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Pharma - Les diverses interventions de la Confédération pour faire baisser les prix ont un effet de plafonnement de la part des génériques. Le pays dispose d’un gros potentiel d’économies.

Les mesures prises par l’ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin, il y a un peu plus de trois ans, pour réduire le poids de la facture des médicaments sur les coûts de la santé, ont un effet pervers. «La part des médicaments génériques, pourtant encore meilleur marché de 26%, stagne par rapport aux médicaments originaux dont le brevet est échu», dénonce Andreas Bosshard. Le patron des activités suisses de Mepha, qui s’exprimait mardi à Zurich dans le cadre de la présentation des résultats de l’entreprise en 2009, s’attend à une baisse du chiffre d’affaires de 4% cette année en Suisse.

La part de marché des médicaments génériques a fortement progressé de 2002 (3,9%) à 2006 (11,7%). Mais elle stagne depuis cette date. En 2009, cette part de marché, calculée selon les quantités vendues, représentait quelque 11% en Suisse, contre 20% en France, 53% en Allemagne, et 56% en Grande-Bretagne. Le marché suisse n’est pas suffisamment concurrentiel. Un cinquième des médicaments vendus ont perdu leurs brevets mais restent des préparations originales non combattues par des génériques. 69% des médicaments écoulés en Suisse sont protégés par des brevets, alors que ce taux est de 46% en France, 33% en Allemagne et 23% en Grande-Bretagne.

«Sans tomber dans l’exagération du système allemand, qui oblige le pharmacien à vendre le générique le meilleur marché, la Suisse dispose d’un gros potentiel d’économies», constate Andreas Bosshard. L’Office de la santé publique a décidé, en 2010, des baisses de prix pour quelque 100 millions de francs, ce qui porte à 1 milliard de francs les économies réalisées par le recours aux préparations génériques.

Exemple allemand critiqué

L’idée, appliquée en Allemagne, de faire jouer une forte concurrence entre fabricants de génériques, était défendue par Pascal Couchepin et une minorité du parlement. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter s’est par contre prononcé contre ce principe, qui obligerait les patients, sur ordre de leur assureur, à changer souvent de médicament. Cela comporte, selon Mepha, un risque non négligeable d’effets secondaires.

«Les économies supplémentaires ne s’obtiendront pas par des baisses de prix excessives décrétées par les autorités, mais par une simple augmentation de la part de marché des génériques», estime le patron de Mepha. Pour ce faire, il suggère, à défaut de la substitution obligatoire d’un générique à un médicament original, de mettre en place un système d’intéressement financier du médecin qui prescrit un produit meilleur marché.

«Les assureurs maladie tiennent déjà des comparaisons statistiques pour détecter et sanctionner les médecins «chers». Ils pourraient aussi songer à récompenser les médecins qui font baisser la facture des médicaments en prescrivant des génériques», explique Andreas Bosshard.

Mepha résiste mieux que ses concurrents, le cap des 400 millions de francs a été franchi


«Nous n’avons pas échappé aux turbulences économiques sur certains marchés», constate Thomas Villiger, patron du groupe Mepha. Il reconnaît, à l’occasion de la présentation des résultats 2009 mardi à Zurich, que les affaires internationales du groupe spécialisé dans les médicaments génériques n’ont pas atteint l’objectif de croissance fixé. La baisse du pouvoir d’achat dans les pays de l’Est européen, notamment en Pologne et en Ukraine, et dans les pays Baltes explique en partie cette performance mitigée. Mais l’Amérique centrale affiche également une chute des affaires de 19%, en partie compensée par une forte hausse au Proche et Moyen-Orient (+30%).

Hausse de 5,4% en Suisse

Le groupe, qui enregistre une progression de 5,4% en Suisse, supérieure de 1,4% à celle du marché, franchit néanmoins pour la première fois la barre des 400 millions de francs de chiffre d’affaires. Les ventes 2009 du groupe ont progressé de 7,7%, à 408 millions de francs, dont 176 millions réalisés en Suisse.

Numéro un dans le pays sur le marché des génériques, devant Sandoz, qui appartient à Novartis, Mepha occupe le sixième rang de toutes les entreprises pharmaceutiques présentes en Suisse. Sa part de marché des génériques atteint 38,1%, contre 33,4% pour Sandoz. Globalement, Mepha détient 4,5% du marché suisse des médicaments, le numéro un étant l’américain Pfizer, avec 6,8%.

L’entreprise Mepha, impliquée dans le processus de cession de Ratiopharm suite au suicide de l’Allemand Adolf Merckle il y a un an, est à vendre. Trois sociétés, dont certaines sont cotées en bourse, sont intéressées. Une décision, qui ne devrait pas entraîner de restructuration majeure, est attendue avant la fin du premier trimestre 2010.

Source : Le Temps, Willy Boder, janvier 2010

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