Changement de caisse : tiers garant, tiers payant, attention au système de remboursement !

Vous avez comparé les caisses-maladie entre elles et trouvé un assureur qui vous offre des primes plus avantageuses pour votre assurance de base ? Avant de conclure un contrat, vérifiez bien attentivement que le système de facturation et remboursement des prestations mis en place par votre nouvel assureur potentiel correspond bien à vos attentes.

Certaines caisses-maladie appliquent en effet d’office le système dit du « tiers garant ». Ce système prévoit l’obligation pour le patient de s’acquitter lui-même des frais de santé, notamment frais de médecin et médicaments, puis de se faire rembourser par son assureur. Le système du « tiers payant », en revanche, prévoit que la caisse-maladie s’acquitte elle-même de ces frais, en facturant à l’assuré tout ce qui relève de la franchise et de la quote-part. Or, c’est le système du « tiers garant » qui a été prévu par la loi à la base.

C’est justement par rapport aux frais de médicaments que la différence entre les caisses appliquant ce principe et celles se basant sur le « tiers payant » présente le plus d’implications pour l’assuré : une fois la franchise et le quote-part atteints, le système du « tiers payant » permet à l’assuré, quels que soient ses moyens financiers, de compter sur le fait que les frais relatifs à ses médicaments seront directement pris en charge par son assureur. Ce n’est pas le cas pour l’assuré affilié à une caisse pratiquant le système du « tiers garant ». En cas de soins nécessitant beaucoup de médicaments coûteux, ou de situation financière précaire, le coût des médicaments, pesant entièrement sur l’assuré jusqu’au moment du remboursement, peut se révéler un problème sérieux.

Si vous avez choisi une caisse pratiquant le système du « tiers garant », il y a de fortes chances que celle-ci ne vous informe pas spontanément de sa politique en matière de remboursement. Lisez donc attentivement votre proposition d’assurance avant de la signer, et n’hésitez pas à poser la question !

Source : bonus.ch, Patrick Ducret